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DÉVELOPPEMENT: Même avec un QI élevé, l’apnée chez l’enfant doit être traitée

Actualité publiée le 11-01-2016
International Journal of Pediatric Otorhinolaryngology

On sait que l’apnée et un sommeil de mauvaise qualité sont associés, chez l’enfant, comme chez l’adulte à un moins bon apprentissage. Pourtant, la plupart du temps, la question du traitement de l’apnée, chez les enfants à Q.I. très élevé, aux bons résultats scolaires, ne se pose pas. Cette étude de l’Université du Michigan montre que surveiller la qualité du sommeil est tout aussi important lorsque l’enfant est performant. Les conclusions, publiées dans l’International Journal of Pediatric Otorhinolaryngology appellent les médecins comme les parents prêter attention, quel que soit le comportement et la performance de l’enfant, au ronflement, aux troubles de la respiration et autres symptômes de l’apnée obstructive du sommeil.

Les auteurs rappellent que l’amygdalectomie peut conduire à des améliorations du comportement chez les enfants en difficulté à l’école ou à la maison : « un clinicien qui reçoit un patient pédiatrique qui a des problèmes à l’école, pose des questions sur le sommeil ». Leur étude a suivi 147 enfants, âgés de 3 à 12 ans, atteints de syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS) et devant subir, pour cette raison, une amygdalectomie. Les parents ont renseigné le sommeil et le comportement de leur enfant et les enfants participants ont passé des tests de sommeil en laboratoire. Les enfants participants présentaient toute une gamme de Q.I. de faible à élevé. Quel que soit le Q.I., l’analyse montre que :
· les enfants, souffrant d’apnée obstructive du sommeil sont remuants, manquent de capacité de concentration, et sont souvent hyperactifs, parce qu’ils font tout ce qu’ils peuvent pour rester éveillés.
· 6 mois après l’intervention, une amélioration similaire du sommeil et du comportement, quel que soit le Q.I.,
· même lorsque les problèmes de comportement sont minimes, cette amélioration apparaît encore possible.

« Quel que soit le niveau intellectuel, nous pouvons nous attendre à une amélioration comportementale avec un meilleur sommeil, » explique l’un des auteurs, le Dr Bruno Giordani, professeur de neurologie, de psychiatrie, de psychologie et de soins infirmiers. « Une fois que le comportement s’améliore, l’attention à l’école s’améliore aussi, tout comme l’équilibre émotionnel et le contrôle de soi et de l’impulsivité.

Sur les indications de l’amygdalectomie : la décision d’intervention est non seulement fonction du degré d’hypertrophie des amygdales mais aussi liée à la gravité des troubles respiratoires et des problèmes de sommeil. Si l’ablation des végétations et des amygdales est un traitement chirurgical de choix dans l’apnée obstructive du sommeil chez l’enfant, cette procédure n’est encore étayée que par quelques études, dont cette récente étude publiée dans le New England Journal of Medicine qui a déjà suggéré que l’amygdalectomie précoce permet non seulement de réduire les symptômes d’apnée chez l’enfant modérément atteints, mais aussi d’améliorer son comportement et globalement sa qualité de vie. Ainsi, en seconde intention, « le médecin peut aussi penser en termes de comportement de l’enfant et en attendre un bénéfice neurocomportemental », soulignent ici les auteurs.

Ces nouvelles données suggèrent que les signes d’apnée du sommeil ne doivent donc pas être ignorés, et chez aucun enfant, parce que tous les enfants même ceux ayant un QI plus élevé vont bénéficier de ce diagnostic et du traitement du SAOS.


 

Epilepsie et syndrome d’apnées du sommeil, qu’en est-il ?

Contexte
Le syndrome d’apnées du sommeil (SAS) et l’épilepsie sont deux pathologies fréquentes dans la population générale. Le SAS peut avoir comme conséquences une privation et une fragmentation du sommeil, une hypoxie cérébrale. La privation de sommeil est un facteur précipitant bien établi des crises d’épilepsie et des crises sont fréquemment observées lors de situations d’hypoxie ou d’ischémie. Si plusieurs études ont documenté la coexistence des deux affections et si quelques séries de cas ont rapporté une amélioration de la fréquence des crises après traitement du SAS, le rôle potentiel du SAS dans la survenue de crises d’épilepsie reste à clarifier, l’association des deux pathologies pouvant n’être que fortuite.

Cas clinique
Nous rapportons le cas d’un patient ayant développé une épilepsie cryptogénique tardive et chez qui, devant un surpoids et une plainte à type de somnolence diurne excessive, une polysomnographie avait été réalisée pour rechercher un trouble respiratoire nocturne. Un SAS sévère avec hypoventilation alvéolaire avait été diagnostiqué et traité. Les évènements respiratoires nocturnes avaient disparu et le patient n’ayant pas refait de crise d’épilepsie, le traitement antiépileptique avait été interrompu. Deux ans après l’arrêt du traitement médicamenteux, aucune récidive n’est survenue.

Conclusions
À notre connaissance, il s’agit du premier cas clinique rapporté qui suggère une relation forte entre la survenue de crises d’épilepsie et le SAS. Cela souligne l’intérêt du dépistage et du traitement du SAS chez les patients épileptiques.